Quand on évoque Gounod, on pense opéras, éventuellement messes, mais surement pas symphonies. C’est donc une bonne idée d’avoir ainsi enregistré ces œuvres rares.
La Première, donnée en 1855, fut bien reçue. Elle devait pourtant déjà « dater » à l’époque, tant elle est classique de forme et de style. Dès l’année suivant, Gounod créait sa Deuxième, tout aussi peu révolutionnaire. Mais il y a du rythme, une certaine légèreté, à défaut de mélodies originales. On est loin des pesanteurs germaniques. Bizet s’en souviendra, en composant sa propre symphonie. La Troisième demeure inachevée, Gounod se consacrant à l’opéra, avec, en nombre davantage d’échecs que de succès. Il s’agit ici de son premier enregistrement mondial, le manuscrit étant resté dans la famille. Bon, ce ne sont pas encore ces symphonies qui vont contredire mon opinion que, sauf rarissimes exceptions, cette forme musicale ne correspond pas au « génie français ».
L’orchestre de la Suisse italienne est dirigé par le maestro Caetani, plus familier de la fosse d’opéra.
Commentaires en allemand, anglais, français. Enregistrements studio de 2011 et 2012.